La croyance que c'est la matière qui fait nos vies est tellement imprimée chez nous que l'on en oublie de vivre.
Nous nous sommes petit à petit enfermé dans un confort éphémère en refusant de vivre tout ce qui nous paraît désagréable à tel point que l'on s'interdit même de vivre les émotions déplaisantes ou douloureuses.
Or il s'agit là de notre système d'alarme, celui qui nous indique que quelque chose doit ou va changer et c'est dès lors de notre seule responsabilité, de notre pouvoir que la transformation peut intervenir.
Il est utopique de penser qu'une intervention "extérieure" va régler une situation dont l'origine lui est parfaitement inconnue. C'est notre capacité à rester au contact de l'inconfort de façon choisit qui est une compétence extremement importante qui va nous permettre de resister à ces "promesses" sournoises et fallacieuses de sécurité, de tranquilité, de bonne santé, d'une vie meilleure, etc... "Cette croyance que c'est la matière qui fait nos vies"
Le fait d'apprendre à intégrer dans sa vie une part d'inconfort, aussi faible soit elle, est une bonne habitude pour d'abord stopper cette escalade de la médiocrité et ensuite récupérer la maîtrise de "qui avons nous envie d'être ?". Cette confrontation à la rugosité de la vie, aux échardes de notre existence, se gère non pas dans la dureté mais dans le relâchement, dans la présence à soi, dans la conscientisation des évènements.
Il n'est pas aberrant aujourd'hui dans une société qui prône le confort (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle on évoque régulièrement le fameux "sortir de sa zone de confort") de garder une connexion vivante avec cette partie de nous qui a "l'impertinence" de nous rappeler qui nous sommes en réalité. Quelque soit la manière employée, il est primordial de sortir de cette logique instinctive obsessionnelle d'une vie dont nous voulons toujours plus et notamment le sacrosaint bien-être pour s'octroyer cette liberté de tout simplement Être nous.
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