dimanche 26 avril 2020

Un virus, Ami ou Ennemi ?


L'être humain est aujourd'hui réduit à l'état de produit manufacturé, simple rouage de la machine sociale. On avait le contrôle et on l'a donné à notre technologie. Une voiture plus belle, une maison plus grande, plus de caméras de sécurité, plus de TV. Du coup, on nous noie dans le divertissement, on programme la peur dans nos inconscients et on nous réajuste à coup de médicaments jusqu'à que l'on abdique de notre liberté. Nous sommes des gens nés libres et nous cherchons en permanence notre liberté, car nous la fuyons en vivant notre quotidien. La croyance que c’est la matière qui fait nos vies est tellement imprimée chez nous que l’on oublie tout simplement de vivre. Nous avons confié nos vies à la machine pour qu'elle nous maintienne dans notre zone de confort quel qu'en soit le prix, peu importe les excès, pourvu que la voiture soit toujours plus belle, la maison toujours plus grande…
Et puis un virus, une particule microscopique vient faire dérailler la machine, stopper nos belles voitures, nous priver de liberté, enfin celle que l'on cherche, révéler l'impuissance d'un système de santé tant vénéré, "mais ou est donc passé notre salutaire Doliprane quotidien", témoigner d'un modèle social désuet ou l'on pense encore que tout est sous contrôle, qu'il y a vraiment un pilote dans l'avion.
L'urgence de vouloir sortir d'une situation, nous plonge encore plus dedans.
Nous refusons toujours de vivre ce que nous avons créé en pensant que la solution va venir de l'extérieur. On cherche à AVOIR avant d'ÊTRE, avant d'être libre, on cherche à avoir de l'argent alors qu'en réalité on est libre immédiatement et c'est cette liberté qui attire l'abondance… En occident, nous sommes tellement gavés de tout que l’on veut directement le bien-être, ETRE ne suffit plus. Il faut vivre dans le bien-être car on ne veut plus vivre d’émotions négatives.
La puissance, ce n'est pas le contrôle, ce n'est pas le pouvoir, c’est ressentir, c'est reconnaître l’émotion que l’autre fait naître en nous…
- Comment sortir d'une situation dans la mesure ou nous sommes prisonniers d'un rêve qui n'est pas le nôtre et que nous nous obstinons à vouloir vivre ?
- Peut-on encore raisonnablement penser sortir de notre confinement péremptoire et reprendre nos activités sans intégrer ce message d'alerte universel ?
- Peut-on encore ignorer que l'arrêt total de notre gabegie consumériste a permis en quelques semaines de dépolluer des zones réputées hautement toxiques sans parler d'une faune qui réinvestit son milieu naturel ?
- Peut-on encore se cacher derrière un système politique avilissant qui humanise seulement les bulletins de vote ? 
Le seul moyen de se libérer est de prendre conscience de l'impact de nos pensées sur la réalité de notre quotidien et quoi de mieux qu'un virus, pour nous contraindre à cette réflexion, voire pour nous "resynchroniser" sur nos valeurs. 
Alors ce virus, Ami ou Ennemi ?

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