samedi 7 novembre 2020

Qui ai-je envie d'être maintenant ?


Si nous partons du constat que les humains, pour se regrouper, ont besoin d'un ennemi commun, alors on ne se réunit pas pour une cause mais contre ce qui la fait "naître". Or dans notre cas il s'agit d'un virus qui engendre non seulement une controverse scientifique mais génère une cacophonie politique sans précédent. Comment, dans ce contexte délétère organisé, sortir de cette posture de "tourner en boucle" dans la mesure où nous sommes prisonniers de nos croyances, de nos traumas, de nos désirs, de nos attentes que nous nous obstinons à vouloir vivre ?

Peut-être en prenant conscience que Notre monde, est une reproduction de nos croyances qui sont comme la science des usines de certitudes. En fait la vie que nous avons, chacun à notre niveau, ressemble aux croyances que nous entretenons et ça c'est une expérience que tout le monde fait. Quelqu'un qui navigue dans la peur du désastre, la peur de l'injustice, la peur de manquer, a des preuves corroborant son système de pensées. Du coup cela devient plus pénible et exigeant puisque ça nécessite que chacun revienne à lui pour quitter le "rôle de victime" et sortir de cette "logique de la preuve" parce que la preuve qu'il recherche, ne prouve que sa croyance. Nos systèmes victime/héro sont là pour attirer l'attention et conforter nos certitudes. En fait, au travers de ces mécanismes très souvent inconscients, on ne cherche pas à se connaitre, on veut se définir, "Je suis une bonne personne", on cherche aussi à se conforter quant à nos croyances, enfin on attend de la reconnaissance. En fait la bonne question pourrait être : Qui ai-je envie d'être dans cette situation ? 

Répondre à cette question libère la dualité que nous sommes car un humain c'est le bien, le mal, le bon, le beau, le mauvais… Du coup chaque point de vue est acceptable, nous sortons de cette logique du OU pour entrer dans celle du ET qui additionne les points de vue et donc enrichit notre vision du monde. Il y a une grosse différence entre ce que nous pensons et ce que nous sommes… Ce que nous vivons nous dit ce que nous sommes. 

En fait, nous sommes constamment en train de tirer du réel des informations qui vont valider nos pensées antérieures, c'est d'autant plus impactant que nos sources d'informations actuelles, pourvoyeuses de nos pensées, sont appauvries, corrompues, menaçantes et qu'elles finissent par atteindre leur objectif ; Générer un mal-être permanent voire même de la souffrance qui nous rend toujours plus malléable. Or c'est bien connu la souffrance nous conduit inéluctablement à résister à ce que nous apporte la vie. Dans ce contexte il est urgent de sortir de la croyance que tout le monde voit la même chose, que tout le monde se met d'accord sur "la même tragédie" et sur la même vision de cette "tragédie" et que de fait, ensemble, on essaie d'agir contre elle. Il me parait important de ramener cette "tragédie" à l'intérieur de nous, de comprendre ce que cela fait "apparaître" chez nous et quels sont les nos propres enjeux autour de ça. D’où cette perturbante question : Qui ai-je envie d'être dans cette situation… ?

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